Le subjectif et la subjectivité sont propres à un sujet, entendu dans le sens d’un individu donné. L’antonyme de subjectif est objectif (en rapport avec l’objet).
Un symptôme est objectif quand on peut le constater, le mesurer, l’objectiver : quand le cœur bat trop vite, cela se mesure et s’appelle la tachycardie (symptôme objectif).
A l’inverse, un symptôme subjectif est allégué par le patient, mais ne peut pas se vérifier : la tachycardie peut être ressentie de manière désagréable sous forme de palpitations, sensation que l’examen cardiaque ne peut pas mettre en évidence (symptôme subjectif).
Les symptômes subjectifs sont recueillis par l’interrogatoire, les symptômes objectifs, également appelés signes, par l’examen clinique et les examens complémentaires.
Cette différence n’est pas toujours bien comprise par les patients, qui pensent souvent que subjectif veut dire « sujet à caution ».
La médecine factuelle (l’evidence based medicine des anglo-saxons) a pour objet d’éliminer toute subjectivité dans l’affirmation médicale : on a remplacé les opinions par les faits, et « je pense que » par « je démontre que ». Mais il n’en reste pas moins vrai que la médecine n’appartient pas au domaine des sciences exactes.