Avant d’être une notion de psychologie mise à toutes les sauces, le stress a été décrit par l’endocrinologue H. Selye comme un processus physiologique de réponse de l’organisme à une agression.
Cette adaptation du sujet stressé à des circonstances stressantes, comme un traumatisme, passe par trois phases : la réaction d’alarme, qui mobilise les forces de défense ; le stade de résistance, pendant laquelle le sujet est adapté à l’agent stressant ; puis la phase d’épuisement si les capacités de défense sont dépassées. C’est notamment le cas dans le burnout, ou syndrome d’épuisement professionnel. Une quatrième phase a été décrite ultérieurement, la résilience.
Tous ces processus ont été étudiés chez l’animal de laboratoire, notamment le rat, avant d’être transposés à l’homme. Le processus débute dans le cerveau, et aboutit à la production d’une hormone, le cortisol, par les glandes surrénales.
Le stress est donc à la fois la cause (environnement stressant) et la conséquence (sujet stressé), notamment du fait qu’il est rendu responsable des maladies dites psychosomatiques, sans lésion organique identifiée. On a coutume de dire que nous vivons dans un monde de plus en plus stressant, notamment sur le plan professionnel.
Le stress oxydatif (ou stress oxydant) est une agression cellulaire par des composés organiques appelés radicaux libres (espèces réactives oxygénées comme le peroxyde d’hydrogène). Ce stress oxydatif est un facteur responsable d’inflammation et de mutagénèse, et serait, pour certains, en partie responsable du cancer et des maladies dégénératives comme celle d’Alzheimer.