Une anastomose est la mise en communication de deux structures tubulaires de même nature : des vaisseaux (artères ou veines), le tube digestif ou l’appareil urinaire en général.
Dans le cas de la mise en communication chirurgicale d’une artère avec une veine, en vue d’hémodialyse (rein artificiel), on ne parle pas d’anastomose mais de shunt ou de fistule.
Dans le même esprit, les anastomoses spontanées, qu’elles soient physiologiques ou pathologiques, sont qualifiées de shunts ou de fistules, comme les varices œsophagiennes du cirrhotique.
On réserve donc le terme « anastomose » aux communications artificielles, créées par la main du chirurgien.
Pour décrire une anastomose, on met en relation le nom des deux organes anastomosés, en commençant par citer l’organe d’amont par rapport au flux qui y circule : anastomose porto-cave entre la veine porte et la veine cave ; anastomose gastro-duodénale ou gastro-jéjunale entre l’estomac et respectivement le duodénum ou le jéjunum ; anastomose colo-colique ou colo-rectale entre une partie du côlon et respectivement une autre partie du côlon ou le rectum.
On peut aller plus loin dans la description, notamment pour les anastomoses digestives, en précisant si les extrémités anastomosées le sont de manière « terminale » ou « latérale ». On décrit ainsi des anastomoses « termino-terminales » (donc à plein canal), « latéro-latérales », « termino-latérales » et « latéro-terminales ». Cela donne, par exemple, « anastomose colo-rectale latéro terminale ». Cette précision permet aux spécialistes de se comprendre. Le profane n’a cure de toutes ces précisions !
Le principal risque d’une anastomose, c’est qu’elle se désunisse, donnant lieu à une fistule anastomotique, dont la forme la plus grave est la péritonite par lâchage (désunion) anastomotique.