La paranoïa est une maladie mentale appartenant au groupe des psychoses. C’est assez dire que c’est une maladie grave. Le paranoïaque typique a des difficultés relationnelles, des troubles du comportement et, surtout, un sentiment de persécution pouvant conduire au délire paranoïaque. Le diagnostic de paranoïa est souvent difficile à porter car, du fait du sentiment de persécution, le patient atteint ne se sent pas malade ; au contraire, dans son esprit, ce sont tous les autres membres de son entourage qui sont plus ou moins « dérangés » : tous malades, mais pas lui.
Dans la schizophrénie, on observe des épisodes délirants qualifiés de « paranoïdes ».
A côté de la véritable paranoïa, et à un moindre degré, on définit des « personnalités paranoïaques », qualifiées aussi de « personnalités difficiles », comme le voisin mauvais coucheur que tout un chacun, pour son malheur, a rencontré un jour.
On connaît l’hypothèse qui aurait été émise avec humour par un psychiatre (lequel ?), concernant le rapport que chacun entretient avec la ponctualité : celui qui est toujours en avance est un angoissé, celui qui est toujours à l’heure pile est un obsessionnel, et le retardataire chronique un paranoïaque, car il se croit au-dessus de ces contingences (à moins qu’il ne s’agisse d’une personne particulièrement bordélique).
Par extension, on a actuellement tendance à qualifier de paranoïaque toute personnalité spécialement méfiante ou suspicieuse, ce qui ne relève pas de la pathologie.