La paralysie est une perte de la motricité d’une partie du corps, associée à une perte de la sensibilité du même territoire. Quand elle est incomplète, on parle de parésie. On emploie également le mot plégie, mais plus comme suffixe que comme substantif : hémiplégie, paraplégie, tétraplégie…
La plupart des paralysies sont d’origine nerveuse, et alors elles sont soit centrales soit périphériques. Les paralysies centrales sont dues à une atteinte du cerveau (hémiplégie), du tronc cérébral ou, plus souvent, de la moelle épinière (paraplégie, tétraplégie). Les paralysies périphériques sont secondaires à une atteinte des racines (paralysie du plexus brachial) ou d’un ou de plusieurs nefs (paralysie faciale, paralysie du nerf médian par syndrome du canal carpien…).
Certaines affections métaboliques du système musculaire, comme la myasthénie, peuvent donner des paralysies sans lésion nerveuse.
La « paralysie agitante » désignait autrefois la maladie de Parkinson, et la « paralysie générale progressive » était une des formes, avec le tabès, de la syphilis tertiaire. La paralysie générale était en fait une forme de « folie » liée à la syphilis, et dont ont souffert un grand nombre d’artistes de grand talent du XIXème siècle, comme Baudelaire, Maupassant, Rimbaud ou Verlaine en France, Heine, Nietzsche ou Schumann en Allemagne, entre autres…
En anesthésie, on utilise des substances paralysantes, appelées curares, qui paralysent tous les muscles striés, y compris le diaphragme. La paralysie induite par la curarisation facilite grandement la chirurgie abdominale, mais oblige à relier le patient à un appareil de respiration assistée.
Un patient atteint de paralysie est un paralytique ou un paralysé. Mais, avec le politiquement correct actuellement en vigueur, on dira plus volontiers une « personne à mobilité réduite » (on aurait envie de dire que ce changement de dénomination « lui fait une belle jambe ») !