L’installation est un moment essentiel dans la carrière d’un médecin libéral, qu’il soit généraliste ou spécialiste (la notion d’installation n’existe pas pour les médecins salariés). Il faut pour cela qu’il ait soutenu sa thèse avec succès, ce qui fait de lui un docteur en médecine. Il peut alors décider de s’installer dans la ville de son choix, avec l’idée d’y développer une patientèle (on n’ose plus dire une clientèle) qu’il soignera jusqu’à ce qu’il prenne sa retraite.
Les modalités de l’installation sont très variables : création d’un cabinet (cela demande beaucoup de courage de nos jours), succession d’un confrère prenant sa retraite (avec ou sans « rachat de clientèle »), association avec des médecins déjà installés (avec ou sans droit d’entrée). Pour les disciplines techniques, il faudra au postulant à une installation pouvoir intégrer un plateau technique (clinique privée, cabinet d’imagerie…).
Un certain nombre d’obligations doivent être remplies pour pouvoir s’installer : s’inscrire au Conseil Départemental de l’Ordre, à l’URSSAF, prendre une assurance RCP (Responsabilité civile professionnelle), etc… Une fois ces formalités effectuées, le nouveau médecin pourra commencer à exercer. L’usage veut qu’on dise qu’il a « vissé sa plaque » (celle qui est apposée sur la façade de tous les cabinets médicaux).
En France, l’installation des médecins est totalement libre, sans numerus clausus (contrairement aux pharmaciens), ni obligation de faire ses première armes dans un « désert médical », comme certains aimeraient que ce soit le cas.