Une grossesse peut s’interrompre spontanément ; cela s’appelle une fausse couche. Mais l’interruption peut être provoquée, soit pour des raisons médicales : interruption médicale de grossesse, ou IMG, ou avortement thérapeutique ; soit pour des raisons de convenance personnelle : interruption volontaire de grossesse, ou IVG. On notera que pour un cardiologue, une IVG est une insuffisance ventriculaire gauche. Quand l’interruption volontaire de grossesse est pratiquée de manière non médicalisée, il s’agit d’un avortement clandestin, qui était largement répandu avant la loi Veil qui a légalisé l’IVG en 1975. L’IMG est également une interruption volontaire de la grossesse, dans la mesure où l’on ne peut pas l’imposer à la femme enceinte, mais l’expression IVG est réservée à l’interruption de confort.
La réalisation d’une IMG nécessite l’accord de deux médecins ; elle peut être décidée pour des raisons maternelles (la santé de la femme enceinte est gravement menacée par la poursuite de la grossesse), ou pour des raisons fœtales, (le risque de malformation d’une extrême gravité est avéré). L’IMG est possible quel que soit le terme de la grossesse.
L’IVG n’est autorisée que jusqu’à 12 semaines de grossesse, soit 14 semaines d’aménorrhée (SA). Elle peut se faire de deux façons : par voie médicamenteuse ou par voie chirurgicale.
L’IVG médicamenteuse est réservée aux grossesses débutantes, 5 semaines de grossesse, soit 7 SA. Elle nécessite la prise successive de 2 médicaments, la mifépristone, qui interrompt la grossesse, et le misoprostol qui permet l’évacuation de l’œuf.
L’IVG chirurgicale se pratique dans un bloc opératoire, selon deux modalités : l’aspiration et le curetage évacuateur, la première préférable à la seconde.