Contrairement à une idée très largement répandue, y compris chez les gens cultivés, (et donc contrairement à l’usage correct de ce terme), l’auscultation d’un patient n’est pas synonyme d’examen clinique : un patient qui a mal au ventre et à qui l’on a palpé l’abdomen, dira volontiers que le médecin l’a « ausculté », ce qui est inexact. En revanche, si ce même médecin a posé son stéthoscope sur l’abdomen, à la recherche de « bruits hydro-aériques » (le « silence abdominal » est toujours inquiétant), c’est qu’il a effectivement procédé à une auscultation, de l’abdomen en l’occurrence
Le terme d’auscultation désigne donc l’écoute du fonctionnement d’un organe, quand ce fonctionnement génère du bruit. Autrefois cette écoute se faisait directement, sans l’intermédiaire d’un stéthoscope (auscultation « immédiate », comme on voit Louis Jouvet le faire dans Knock, l’oreille collée sur la poitrine du patient, protégée par une serviette). Actuellement, et depuis l’invention du stéthoscope par Laennec, l’auscultation est « médiate », grâce à la médiation d’un stéthoscope. Les organes que l’on ausculte sont essentiellement le cœur, (on écoute les « bruits du cœur), les poumons, à la recherche de symptômes sonores variés, les artères, l’intestin (cf. supra).
Les bruits du cœur d’un fœtus sont écoutés grâce à un appareil qui permet le monitorage obstétrical. Le stéthoscope obstétrical de Pinard, qu’il soit en bois ou en métal, a fait son temps, contrairement au stéthoscope de Littmann que nombre de médecins ne quittent pas pendant le travail, en le portant autour du coup comme un pendentif. C’est ce stéthoscope qui sert de logo au site que vous êtes en train de consulter.
Attention à la position du "h" dans stéthoscope.