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Définition de "Professeur" - Dictionnaire médical

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En médecine, le terme de « professeur » est un titre universitaire qui correspond à une fonction d’enseignant d’une spécialité médicale : « professeur des universités » (PU). Comme les PU ont conjointement une fonction clinique pour laquelle ils sont praticiens hospitaliers (PH), le titre exact est PU – PH. Il n’y a donc, en pratique, de professeur que dans les CHU, sauf si un professeur part travailler dans le privé : il garde le titre, mais pas la fonction.

Quand un professeur donne un cours magistral, en amphithéâtre, il « professe » (ce verbe est un peu désuet). Professer, c’est également exprimer ouvertement ses opinions : professer son mépris pour quelque chose.

Avant la dernière réforme hospitalière, qui a créé les praticiens hospitaliers (PH), les médecins hospitalo-universitaires suivaient un double cursus : médecins des hôpitaux (ou chirurgien, ou encore biologiste, etc.) pour la partie clinique, et, pour la partie universitaire, le parcours était le suivant : professeur agrégé (un « agrégé », en abrégé), professeur sans chaire, puis professeur titulaire de chaire, le graal, que l’on n’atteignait qu’au départ en retraite du titulaire. Le service dans lequel officiait un professeur titulaire de chaire s’appelait une « clinique universitaire » (de neurologie, d’obstétrique, d’urologie, etc.). Rien à voir avec une clinique privée.

Quand il part en retraite, le professeur porte le titre honorifique de « professeur honoraire ».

Contrairement à ce que pense la plupart des gens, professeur n’est pas une distinction honorifique que l’on décernerait à un praticien particulièrement compétent et reconnu dans sa spécialité. Inutile donc de donner du « M. le Professeur » au moindre spécialiste, même s’il est particulièrement compétent : il y a toutes les chances qu’il ne le soit pas (professeur, pas compétent !), mais cette marque de respect lui fera certainement plaisir !

Il est intéressant de noter que dans le cursus médical, tous les médecins sont docteurs, alors qu’une poignée d’entre eux peut (peuvent) s’enorgueillir du titre de professeur. C’est exactement l’inverse dans les autres parcours universitaires : tous les enseignants sont professeurs (même l’instituteur, devenu « professeur des écoles »), mais seuls une fraction d’entre eux peut (peuvent) prétendre au titre de docteur, qui passe par la soutenance d’une thèse d’état, qui nécessite en général de nombreuses années d’études. De même, en médecine, un agrégé est un professeur débutant ; dans les autres disciplines universitaires, c’est exactement l’inverse.

Quant au féminin de professeur, il n’existait pas jusqu’à ce que soit établi la ridicule féminisation des noms de métiers (ridicule car on continue à dire une sentinelle ou une vigie, alors que ces deux fonctions sont quasiment exclusivement masculines : il ne faut pas confondre une fonction avec le sexe de la personne qui l’exerce). Donc, si l’on veut absolument un féminin, ce sera « une professeure » et « Mme la Professeure ».