En premier lieu, la veille est l’opposé du sommeil, comme dans l’expression alternance veille-sommeil qui définit un nycthémère.
La veille sanitaire est un terme d’épidémiologie. Il s’agit de surveiller l’état sanitaire d’une population pour prévenir les menaces d’épidémie, comme avec le virus Ebola en 2014. Cette tâche est dévolue à l’Institut de Veille Sanitaire.
Mais « veiller », c’est aussi être « vigilant » quant aux risques sanitaires. Il a donc été mis en place neuf vigilances, sous la responsabilité de correspondants pour chacune d’entre elles : l’identitovigilance, la pharmacovigilance, l’hémovigilance, la matériovigilance, la réactovigilance, la pharmacovigilance, la biovigilance, la cosmétovigilance (eh oui !) et l’infectiovigilance.
Toutes ces vigilances sanitaires sont coordonnées par l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé). L’infectiovigilance est sous la responsabilité des CCLIN (Centre de Coordination de la Lutte contre les Infections nosocomiales).
La vigilance, c’est aussi le terme qui qualifie le degré d’activation des fonctions cérébrales. Les différents degrés d’altération de la vigilance sont, par ordre de gravité croissante, l’obnubilation, la stupeur et le coma, défini comme coma vigil au stade 1, le plus léger.
D’une manière pratique, être vigilant, c’est être attentif au fait que les choses soient faites comme elles doivent l’être.
Par ailleurs, on n’emploie plus guère l’expression « veilleuse de nuit » pour désigner une infirmière assurant le travail de nuit dans les établissements de soins. Les équipes soignantes qui travaillent en 3x8 se partagent la journée de la manière suivante : le jour, la garde et la veille. Mais cette terminologie est désuète.
Une veilleuse est également une lumière discrète qu'on laisse allumée la nuit, dans la chambre d'un patient.