Le risque est d’abord un terme de statistiques : c’est la probabilité de survenue d’un évènement. Habituellement, on réserve le mot « risque » aux évènements péjoratifs, et on utilise le mot « chance » pour les évènements favorables.
Le risque n’est pas le danger ; c’est l’exposition, souhaitée ou non, à un danger. La mer un est danger, la navigation un risque. Le danger est un fait, le risque un concept.
On ne le répètera jamais assez, la médecine est une activité dangereuse pour les patients, qui risquent l’effet secondaire, l’intolérance ou l’allergie en prenant un médicament, ou une complication après un acte technique, ou encore une erreur médicale. Quant à leur maladie, qui est un danger pour leur santé, elle risque de ne pas guérir, et même d’entraîner leur décès : comme on le répète ad nauseam, le risque zéro n’existe pas.
Il est donc indispensable, avant toute décision médicale, d’évaluer la balance bénéfice/risque, autrement dit de peser le pour et le contre.
Il existe dorénavant une nouvelle fonction transversale appelée gestion des risques, animée par un « coordonnateur de la gestion des risques ». La démarche de gestion des risques vise à concilier la prise de risque avec la maîtrise des dangers qui l’accompagnent.
Certaines spécialités médicales sont dites « à risque », comme l’anesthésie, la chirurgie ou encore l’obstétrique. Le risque s’entend non seulement pour le patient, mais aussi pour le praticien, qui met en jeu sa responsabilité civile professionnelle (RCP), couverte par des assurances dont les primes, parfois exorbitantes, dépendent de la sinistralité observée dans chaque discipline.